Au deuxième jour des manifestations du 26, 27, 28 juin 2025, la ville de Lomé affiche un calme apparent. Les rideaux des magasins sont baissés, les commerçants du marché central n’ont pas ouvert leurs échoppes, et la circulation est quasi inexistante.
Le premier des trois actes annoncés s’est produit ce jeudi 26 juin. Des tensions ont été observées dans plusieurs rues de la capitale et dans certaines villes du pays. Ceci fait suite à des appels à manifester contre le pouvoir du président Faure Gnassingbé annoncés par les bloggeurs et influenceurs. Ces appels circulent sur les réseaux sociaux.
Des groupes de manifestants sont descendus dans les rues. Des barricades en bois, des carcasses de voitures, et des pneus en feu ont été vus dans certains endroits. À Gbadago et près de la Colombe de la Paix, à Amoutive, à Adakpamé, la police a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. La même scène s’est répétée à Bè-Kpota, entre le rond-point du Cimetière et l’aéroport, où les forces de l’ordre sont aussi intervenues.
Aux côtés de la police, des témoins notent la présence de nombreux miliciens à bord de véhicules non immatriculés, à visage découvert ou cagoulé, cordelette, matraque et fusil à la main. La confrontation de cette première journée n’a pas duré longtemps : la pluie commencée dans l’après-midi a dispersé aussi bien policiers, manifestants que les rares passants.
Ce vendredi 27 juin, la deuxième journée des manifestations, Les forces de sécurité sont visibles en nombre aux abords de plusieurs artères. Des policiers armés de matraques et de boucliers. D’autres patrouillent à moto à travers la ville. Dans plusieurs quartiers, de petits rassemblements sont aperçus. Ils montrent un mécontentement général dans une partie de la population. Pour l’instant, aucun bilan officiel n’a été publié concernant des arrestations ou des blessés.