L’ancien ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité Alphonse Kokouvi MASSEME a été conduit à sa dernière demeure ce samedi 30 août 2025 dans son village d’Akato-Avoèmé au lieudit Massemekope Et c’était après des cérémonies d’hommages ayant connu la présence de personnalités administratives, d’anciens compagnons de lutte, entre autres.

Avant son inhumation, Alphonse Kokouvi MASSEME a eu droit à des oraisons et hommages. « Nous avons perdu un homme de grande valeur », « un illustre personnage de notre pays », a souligné le Colonel Bédiani Béléï, l’ex-Directeur des Cultes qui représentait à cette cérémonie le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière.
Sa famille le décrira comme un homme attachant, au service des autres, qui a une mémoire d’éléphant, capable de se rappeler et raconter, dans les moindres détails, les événements passés il y a des décennies… « Il a consacré toute sa vie à la famille Masseme, à la population d’Aflao et du Grand-Lomé (…) Il est colérique, s’énerve vite, mais ne garde jamais rancune », a relevé le porte-voix.
Jean Kissi homme politique, acteur majeur du soulèvement estudiantin et des événements de 1990, à la demande des enfants de l’illustre disparu, a fait un témoignage de leur existence commune, de sa vie qu’il a eu à partager à un certain moment avec le disparu. De l’historique de sa nomination difficile au ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité, aux vicissitudes traversées ensemble, jean Kissi a partagé des anecdotes…
L’Ancien député et compagnon de lutte, a salué « Un homme courageux », qui n’avait peur de rien. Accepter le ministère de l’Intérieur au lendemain de la Conférence nationale souveraine, c’était un acte de bravoure ».il a relevé notamment ses rapports conflictuels avec feu Eyadema.
Pour l’ex ministre de l’économie et président de « Renaissance Action pour le Développement du Grand Lomé » Elias kwassivi kpetigo, Kokouvi Massémé restera « une figure d’autorité, pleine d’idées et de bravoure, dont la mémoire ne s’effacera pas ».

Après l’attaque de la Primature, l’homme politique dut s’exiler. Trente années d’absence, vécues loin de son terroir, sans jamais renoncer à ses convictions ni à son combat pour un Togo démocratique. Militant de l’Union togolaise pour la démocratie (UTD), il fut parmi les premiers à impulser des regroupements associatifs à l’université.
Rappelé à Dieu le 18 janvier 2025, Alphonse Kokouvi MASSEME aura vécu sa vie, avec ses qualités et ses faiblesses. Et nous autres qui avons encore la grâce du souffle de vie et qu’il a simplement devancés dans l’au-delà, on ne peut que lui souhaiter un bon repos éternel…
la rédaction